prière de ne pas marcher sur les pierres, par Béryl Coulombié
en collaboration avec Victoire Marion-Monéger
les samedi 29, dimanche 30 mai et samedi 5, dimanche 6 juin à 17h
réservation obligatoire par email : 10ruestluc@gmail.com
photographie : Romane Deal
prière de ne pas marcher sur les pierres
La main sans doigt je l’ai appelée pierre. Quelque part dans les Cévennes Fernand Deligny raconte que certaines pierres peuvent « faire repère », signes sans signifiance pour des enfants autistes mutiques. Il dit de ces enfants qu’ils sont « imperméables à l’ordre, sensibles au signe».
Je me prends d’affection pour toutes les formes qui (se) tiennent mal dans leur moule.
« Je » remplace tous ses sujets par o, la non-lettre
:
o = je
o = eux
o = Elles
o = pierre
o = Pierres
o = Pierre
o = .
o comprend : LACUNES, l’altération de la grammaire ; la défiance à l’égard du sujet, du temps qui file en ligne droite, de « se » qui désigne et de ce qui pointe, du cernes et du contour des formes, des scrupules et des mots.
Victoire donne forme au Vestiment, robe à quatre manches, objet habitacle. Monique Wittig écrit les Guérillères. De son affirmation jaillit la danse et toutes les tentatives :
« ELLES AFFIRMENT TRIOMPHANT QUE
TOUT GESTE EST RENVERSEMENT. »
Béryl Coulombié, mai 2021
photographie : Adrien Buyukodabas