48,00 

688 pages
189 images (en couleur)
format : 22×17 cm
couverture rigide

publié avec l’aide du Centre national du livre
et la Région Ile-de-France

ISBN : 978-2-9529302-9-1
date de parution : septembre 2012

Jean-François Chevrier

L’Hallucination artistique
De William Blake à Sigmar Polke

Description

 

L’Hallucination artistique, le sixième de la série d’ouvrages de Jean-François Chevrier publiée à L’Arachnéen, n’est pas un recueil mais un livre à part entière. Il « raconte », en dix-huit chapitres inédits, l’histoire du rôle qu’a joué l’hallucination dans la création artistique au cours des deux derniers siècles, depuis la naissance de la psychiatrie, au début du XIXe siècle, jusqu’au début du XXIe siècle ; il s’achève avec un chapitre sur l’œuvre du peintre allemand Sigmar Polke, mort en 2010.

Le sujet de ce livre est l’hallucination artistique. À ce titre il s’apparente et se distingue des nombreux ouvrages et expositions qui traitent de sujets analogues : l’hypnose, l’occultisme, l’art brut. En effet, il ne porte pas sur les manifestations de l’hallucination. Il considère l’hallucination comme un élément constitutif de la perception et de l’imagination artistiques, indépendamment de la « folie » qui a valu à certains artistes et poètes d’être internés. L’hallucination, dans ce livre, n’est donc pas considérée dans son acception pathologique, mais en tant qu’elle transforme la vue en vision, la description en imagination, la réalité en images. Elle a donc une fonction créatrice, critique, voire subversive : dans la lignée de Rimbaud, reprise plus tard par le surréalisme, l’hallucination « positive » est une méthode de voyance, une stimulation de l’imagination ; dans la lignée de Mallarmé, l’hallucination « négative » est une protestation contre l’encombrement des images sensibles. Cette approche de l’art et la littérature (car le livre associe définitivement les deux domaines) par l’hallucination est entièrement nouvelle.

Jean-François Chevrier a opté pour un récit chronologique, de manière à faire apparaître une histoire de l’hallucination, telle qu’elle s’est modifiée à la faveur des événements historiques et des courants de pensée, et telle qu’à son tour elle a influé sur les images et les formes. Après deux chapitres introductifs, dont l’un porte sur le réalisme et Flaubert – qui inventa la notion d’« hallucination artistique » – et l’autre sur les définitions de l’hallucination proposées par la psychiatrie naissante, l’auteur s’attache essentiellement à des œuvres (voir le sommaire). Les chapitres sont émaillés de citations et d’analyses détaillées des textes, tableaux, gravures, films. Tout en suivant une ligne chronologique, il reconstitue des réseaux de correspondances par-delà l’espace et le temps : Polke se prétend en relation télépathique avec Blake et Max Klinger, Rimbaud critique Turner, Baudelaire fait l’éloge de Meryon contre la vue descriptive, Munch et Strindberg se retrouvent à Paris, Artaud rejoue Nerval, Kafka est hanté par Cervantès et Dostoïevski, Pollock nomme un tableau d’après Joyce, Bruce Conner reprend Dante et Blake à son compte… L’auteur mime la machinerie hallucinatoire, rejoue le principe des associations inconscientes, et tisse ainsi une sidérante toile arachnéenne….

L’Hallucination artistique s’accompagne de plus de cent quatre vingt illustrations en couleur et en noir et blanc, reproduites en début ou fin de chaque chapitre. Cet ensemble d’images reconstitue deux siècles d’une histoire de l’art que nous croyons connaître, celle à laquelle appartiennent Goya, Géricault, Turner, Redon, Picasso, Munch, Grosz, Miró, Tanning, Conner. Le livre de Jean-François Chevrier déplace le regard ; il propose aux spectateurs-lecteurs que nous sommes de « participer » au phénomène de la création artistique, en cherchant à voir au travers des formes ce qui hanta l’artiste et ce qui nous hante. Par là même il s’associe à la protestation contre l’idéologique consumériste et comportementaliste actuelle, qui veut réduire l’individu à la performance et à la maîtrise de ses émotions.

 

sommaire

 

Avant-propos

I – L’ailleurs du réalisme

II – Le scandale de l’hallucination et l’expérience mystique

III – William Blake. La démonologie romantique

IV – Gérard de Nerval. Les combinaisons du délire

V – Rimbaud, Turner… Vertiges de l’innocence

VI – Victor Hugo et Charles Meryon. Les somnambules de la mer

VII – Le surnaturalisme de la couleur. Odilon Redon et l’optique fantastique

VIII – La scène vide et l’hallucination négative, ou Le violon démantibulé

IX – Histoire et terreur. Une archéologie de l’hyperréalisme

X – Huysmans, Strindberg. Le réalisme surnaturel

XI – Le « drame de la vie ». Edvard Munch

XII – K. ou Quichotte. Passage de Kubin

XIII – Le stupéfiant image. Expérience et procédés surréalistes

XIV – Ulysses

XV – Antonin Artaud. L’hallucination contre « le mensonge de l’être »

XVI – Les fantômes du cinéma selon André Bazin

XVII – Informel et psychédélisme. Henri Michaux, Bruce Conner

XVIII – Épilogue. Sigmar Polke

Index

extraits

 

voir quelques doubles-pages

 

Avant-propos

Ce livre s’intéresse à la pensée des images et en images au temps de l’hallucination, c’est-à-dire depuis que les aliénistes puis les psychiatres ont entrepris l’étude systématique d’un phénomène qui leur paraissait le symptôme clé de la « folie ». En tant que phénomène pathologique, l’hallucination et l’activité hallucinatoire ont donné lieu à d’innombrables descriptions. L’hallucination est irruption, interruption ; l’activité hallucinatoire se développe dans une durée biographique, elle procède d’un délire. Dans le domaine et le vocabulaire de l’art, la pathologie cède au pathos ; la souffrance est un mode d’expérience qui génère des formes. L’activité hallucinatoire varie selon les biographies et les œuvres. Mon propos ne s’insère pas dans le champ d’études dénommé « art et folie » ; je n’ai pas cherché à faire une nouvelle histoire de l’art dit « psychopathologique », ni celle de l’alternative constituée par l’« art brut ». En examinant des œuvres et des parcours spécifiques, je m’intéresse à un phénomène qui éclaire les ressorts psychiques de l’activité artistique en général, du moins depuis le romantisme.

Dans le domaine littéraire, la teneur psychopathologique du récit fantastique depuis Hoffmann et Edgar Poe a été largement reconnue et analysée. On a montré comment le modèle de l’hallucination s’est diffusé dans la culture du dix-neuvième siècle par un jeu d’emprunts réciproques des écrivains et des psychiatres ; le phénomène se retrouve dans « l’imaginaire des drogues » (Max Milner), de Thomas De Quincey à Henri Michaux. Il fallait poursuivre l’enquête et l’élargir aux arts visuels des deux siècles passés, cinéma compris, et cela au-delà des problématiques et répertoires institués.

L’Hallucination artistique fut d’abord un projet d’exposition. Il s’agissait de prolonger une recherche sur les effets de la poétique mallarméenne dans les arts visuels, qui avait donné lieu à une large présentation en 2004-2005, au Musée d’art contemporain de Barcelone puis au musée des Beaux-Arts de Nantes. En étudiant l’œuvre d’Odilon Redon et sa réception critique, il m’était apparu que l’hallucination avait été reconnue et même invoquée dès le dix-neuvième siècle comme un stimulant et un modèle de l’imagination poétique et artistique. Le noyau initial du cubisme (Picasso, Braque) et ses interprétations, Duchamp compris, constituaient le pivot de l’enquête sur « l’art moderne selon Mallarmé ». J’ai souhaité examiner une autre orientation : les effets et les précédents de la méthode visionnaire préconisée par Rimbaud. À vrai dire, les deux voies se recoupent.

La notion d’hallucination artistique a été avancée en 1866 par un écrivain, Flaubert, qui se disait « artiste » : il répondait à une enquête de son ami Hippolyte Taine, qui s’interrogeait et l’interrogeait sur les ressorts psychophysiologiques de l’imagination littéraire. L’expression désigne pour Flaubert l’emprise dont procède l’activité mentale de l’écrivain quand il est entièrement absorbé dans son travail, quand il voit ses personnages, les entend, quand tout ce qu’il imagine, objets, paysage, décor, lui est devenu plus présent que son environnement actuel ; quand le tableau hallucinatoire s’est substitué aux données et au champ même de la perception. Le phénomène, explique Flaubert, est similaire à l’hallucination pathologique ; il connaît les deux états, mais l’écart, dit-il, est immense. Terreur et torture, d’un côté, joie et extase de l’autre. Le contraste exacerbe l’ambiguïté du phénomène hallucinatoire, tel qu’il apparut au temps des sciences positives : pathologie ou exercice hyperbolique de l’imagination, aliénation ou folie ordinaire, cauchemar du disparate ou puissance constructive du délire.

L’hallucination a évidemment existé avant d’être placée au centre de l’aliénisme puis de la psychiatrie ; ses effets et ses ressorts ont été décrits, interprétés, figurés, par des écrivains, des philosophes et des artistes. Les plus grands auteurs, Dante, Shakespeare et Cervantès en particulier, en ont donné des interprétations dramatisées. Joyce prolonge cette tradition quand il désigne l’hallucination comme le procédé mis en œuvre pour l’épisode de « Circé » dans Ulysses. Je me suis attaché à la période, ouverte par l’ère des « faits » positivistes, où le phénomène, identifié par l’aliénisme et la psychiatrie, est passé dans l’arsenal des poétiques expérimentales et subversives (ou polémiques) de la modernité. Je ne me reporte à des œuvres antérieures que dans la mesure où elles ont été des références insistantes durant cette période : Grünewald vu par Huysmans, Léonard de Vinci pour Ernst et Polke.

En France, l’ère des « faits », correspondant à l’approche positiviste des phénomènes psychiques, fut aussi celle de l’« actualisme » dans la littérature et dans l’art, depuis Géricault et Courbet. Le parti pris des données factuelles de l’expérience se doublait du parti pris des sujets empruntés à l’actualité (contre les fables ou autres représentations du passé). L’auteur de Madame Bovary, prototype du roman actualiste, est aussi l’auteur de La Tentation de saint Antoine, qui applique l’hypothèse hallucinatoire à l’exubérance des croyances religieuses. Mais l’effet d’éclairage est réciproque : le fait hallucinatoire s’inscrit dans l’histoire des croyances autant qu’il en révèle la teneur délirante. L’hallucinatoire est la forme actualiste de la « vision » et de l’extase.

Depuis les premiers temps de l’aliénisme, les artistes qui ont mené, voire revendiqué, une activité visionnaire n’ont cessé de devoir rendre des comptes à la raison médicale. Celle-ci leur fournit aussi des critères pour explorer les frontières du merveilleux et de l’animisme : celles que Freud aborda plus tard en interprétant le sentiment d’Unheimlichkeit (l’« inquiétante étrangeté »). L’étude des mécanismes de l’hallucination se plaçait dans le sillage de la pensée critique des Lumières, elle servit un combat anticlérical. L’activité visionnaire était rattachée aux faits et gestes du sujet empirique, biographique ; le surnaturalisme, avec sa référence insistante à la nature, remplaçait le surnaturel. Les réinventions de l’art visionnaire depuis le dix-neuvième siècle ne sont pas issues, sur un mode sauvage et spontané, d’une « révolte romantique » contre l’empire de la raison positive, ni d’un nouvel attrait pour l’occulte et les miracles de l’esprit. Elles sont passées par le double filtre de la critique et de la clinique. Nerval a imprimé une nouvelle puissance lyrique à l’écriture de soi en répondant de sa folie. Rimbaud préconisait « un long, immense et raisonné [je souligne] dérèglement de tous les sens ». Dans son sillage, les surréalistes ont fait de l’hallucination ordinaire, hypnagogique (entre veille et sommeil), une méthode de « voyance » profane.

Mais l’hallucination procède aussi et d’abord, de manière fondamentale, d’une négation de l’actualité perceptive. C’est pourquoi elle fut, plus que le rêve (ou l’onirisme), le principe d’une protestation contre l’état des choses, contre « le mensonge de l’être » (Artaud). Pour Flaubert, le sentiment de joie qui accompagne l’hallucination artistique tenait à un oubli complet de l’environnement actuel. Il est significatif que la poésie de Rimbaud, comme celle de Mallarmé, ait été rattachée à l’histoire de la pensée mystique. Dans l’accès à l’invisible que constitue l’illumination, ou contemplation du divin, l’image est pure présence de l’absence, sans contenu visuel ; l’imagination participe entièrement, sans reste sensible, à la transcendance qui en est le principe. La négation hallucinatoire rejoint la protestation ascétique contre l’encombrement des images sensibles. Les visions prodigieuses de saint Antoine sont celles d’un ermite, elles procèdent d’une situation de retrait ; elles viennent occuper le vide produit par l’ascèse.

C’est précisément parce qu’elle condense et accomplit le pouvoir de négation psychique de l’actualité perceptive que l’hallucination artistique rejoint la pensée visionnaire. La clarté des esquisses de Turner transpose l’éblouissement spirituel dans le domaine de la vue (veduta) et du champ coloré. L’histoire de l’hallucination artistique, telle que je la retrace, rejoint ici un renouveau de la psychophysiologie et, plus particulièrement, de l’hypnose, appliquée à l’étude de la pensée en images. Je maintiens toutefois la référence au sujet biographique, c’est-à-dire le lien entre les images et les formes verbales : enquête ou récit fictif, auto-observation ou témoignage poétique. Car ce qui s’est produit dans le domaine des arts visuels ne peut être isolé du domaine « littéraire ». Mon enquête sur la pensée en images inclut l’examen des images de la pensée produite dans les textes. À l’encontre du schéma biographique (« la vie et l’œuvre ») hérité de la Renaissance, l’histoire des formes artistiques peut se passer de la psychologie : genre, style, répertoire, ne sont pas des notions psychologiques. Mais, depuis le dix-neuvième siècle, la production de cas cliniques dans les textes psychiatriques a favorisé une approche psychocritique de l’art et de la littérature. On voudrait aujourd’hui l’écarter au profit d’une approche psychophysiologique délivrée du sujet et de l’inconscient freudien. Je préfère considérer que l’apport du freudisme s’inscrit dans une histoire qui ne peut être réécrite sans lui.

Les interrogations sur les pouvoirs de l’image ont toujours fait appel à des théories de la psyché. L’image est double : elle est à la fois production matérielle et réalité mentale. La théorie de l’imagination comme représentation mentale remonte à la notion de phantasia développée par les penseurs de l’Antiquité gréco-latine depuis Aristote. Les sciences modernes du psychisme doivent beaucoup au vocabulaire de la philosophie antique. Une question qui traverse tout le livre, celle des rapports de l’hallucination au fantasme, procède des glissements sémantiques de cette terminologie. La proximité de l’hallucination à ce que Freud désignait par le mot allemand Phantasie (« fantasme » en français) est inscrite dans la théorie des phantasmata (pluriel de phantasma), considérés par les stoïciens comme les productions pathologiques du pouvoir imaginatif (phantastikon). Les « visions » hallucinatoires sont à la « vue » ce que les phantasmata sont à la phantasia, définie comme la capacité de représentation mentale des objets perçus. L’auteur latin Quintilien avait déjà proposé de traduire phantasma par visio. Et si, en français, on nomme « fantasme » la Phantasie freudienne, c’est que les affaires de traduction, comme toujours, touchent à l’instabilité des objets du désir.

De Blake (né en 1757) à Polke (mort en 2010), l’histoire de l’hallucination artistique est indissociable des avatars, ou réinventions, de la « vision » dans une période marquée par la constitution et la transformation des sciences de la psyché. L’adjectif « visionnaire » n’a jamais donné lieu à une définition précise ; les historiens d’art l’ont parfois employé de préférence à « fantastique », pour qualifier notamment des effets d’irréalité ou d’hyperréalité spectrale. J’aurais pu partir de Goya ; cette ouverture mène également à Polke. Mais Blake s’est opposé à la philosophie sensualiste des Lumières, autant qu’aux formes dogmatiques de l’anglicanisme ; cela fit de lui la victime exemplaire du soupçon rationaliste, puis le parangon d’une imagination mythopoétique et protestataire. Fondés sur l’exemple des grandes vaticinations prophétiques, ses livres enluminés inaugurent l’ère d’une poésie concrétisée en images qui, au vingtième siècle, n’a cessé de franchir les frontières institutionnelles séparant arts visuels et expression littéraire (au sens large du terme), œuvre et délire.

Comme Blake, Rimbaud rêvait d’un corps intégral. Les frontières entre les arts sont franchies avec la production d’une image du corps qui répond à l’interaction de « tous les sens » (Rimbaud). L’hallucination, artistique ou pathologique, ne se réduit pas au domaine de la vue ; la teneur hallucinatoire de l’art moderne ne peut être limitée à une esthétique des arts visuels. Le « voyant » n’est pas un visuel. Ses « visions » sont aussi bien des phrases entendues, qui lui ont été dictées. L’activité hallucinatoire mobilise l’ouïe autant que la vue. Les voix entendues font image. Le pathos dramatisé de la jalousie chez Munch et les scénarios de la terreur chez Kafka montrent que le tableau, comme le récit, réduit éventuellement à une phrase, sont des lieux et des formes du délire, où l’hallucination rencontre le fantasme. Pour le sujet, hallucination et fantasme produisent des effets de vérité similaires, qui soutiennent la construction d’un mythe individuel ou d’une réalité seconde. Celle-ci présente parfois la qualité de « belles sensations » (Unica Zürn). En suivant les indications d’André Bazin, on peut également déceler une modalité hallucinatoire du fantasme dans l’exigence de réalisme développée par le cinéma, de Stroheim à Buñuel.

L’histoire des réinventions modernes de l’art visionnaire est généralement réduite à quelques moments ou mouvements, consacrés par des appellations en « -isme » : romantisme, symbolisme, expressionnisme, surréalisme… À défaut de pouvoir écarter radicalement ces catégories historiographiques, j’ai essayé de mettre en lumière des continuités moins repérées, des récurrences. L’histoire de la gravure, par exemple, de Blake et Goya jusqu’à Bruce Conner, en passant par Odilon Redon, Rodolphe Bresdin, Charles Meryon ou Max Klinger, montre comment l’art d’imagination a pris, ou retrouvé, la voie du fantastique. Celui-ci n’était plus l’expression d’un démonisme combattu et stimulé par la morale chrétienne, comme il le fut au seizième siècle (le siècle de la gravure) ; il était devenu le genre de l’hallucination. En même temps, l’imagerie des tentations, en particulier celle de saint Antoine, fut constamment réinterprétée, actualisée ; Artaud s’y réfère quand il prône un théâtre de l’hallucination. Dans l’histoire de l’art moderne, les emprunts, les reprises et citations s’apparentent aux effets du collage, devenu lui-même chez Max Ernst un procédé hallucinatoire.

J’aborde finalement un phénomène culturel, le psychédélisme, parfois considéré comme un accomplissement de l’hallucination artistique. J’examine sa place dans une contre-culture des années 1960, qui a souvent confondu l’ascèse visionnaire avec le postulat d’une activité artistique aniconique, fondée sur le refus ou l’occultation de l’objet. Le slogan de « l’imagination au pouvoir » lancé dans les rues en mai 1968 retrouvait, sur un mode libertaire, la protestation surréaliste contre le principe de réalité édifiée en ordre moral. Allen Ginsberg et Aldous Huxley avaient transmis l’exemple de Blake. Le psychédélisme se voulut, selon l’un de ses premiers historiens, « le surréalisme de l’ère technologique » ; il fut aussi une nouvelle manifestation, élargie, d’un « dilettantisme religieux » récurrent depuis la fin du dix-neuvième siècle.

Le phénomène perdure. Mais j’observe surtout son chevauchement avec un mouvement artistique antérieur, l’Informel, né de la guerre, qui s’était déjà voulu l’expression (ou l’enregistrement) d’un état critique des formes léguées par l’histoire de l’art moderne. Tandis que le psychédélisme favorisait la teneur psychophysiologique de l’image, l’Informel opposait les aléas de la matière et du geste à l’idée de la forme construite. Mon propos se resserre sur des artistes, Bruce Conner et Sigmar Polke, dont les œuvres ouvertes, polymorphes, mêlent les deux orientations, en mobilisant des références historiques précises, choisies, parfois lointaines. L’hallucination artistique ressortit à une disposition et un travail psychiques qui peuvent mener à l’extase ; elle permet aussi de produire une actualité autre, dans des images, des textes, des choses matérielles, concrètes.

(Tous droits réservés)

in english

 

Whoever Wants it

“Jean-François Chevrier talks to Mark Sadler about his book, L’Hallucination artistique”,
Frieze, n°153, march 2013


Mark Sadler
: Let’s begin by discussing your new book, Artistic Hallucination from William Blake to Sigmar Polke – who did you write it for?

Jean-François Chevrier: The answer is simple: the book is à qui veut – for whoever. I used this expression, which was one of Mallarmé’s, as the title of my introduction to the catalogue which accompanied the exhibition of his work that I curated in 2004–05, about the impact of his poetics on modern art. ‘For whoever’ means the book was written without a target audience in mind, which is the opposite of how the mass media works.

MS: At 670 pages, it’s a hefty publication. How do you envisage readers tackling it?

JFC: To cite Mallarmé again, I have no wish to pander to a reader’s need for simplification. I’ve written a book that doesn’t allow you to be a neutral bystander. You have to dive in, to become ‘hooked’, as Gustave Flaubert would say. The book is written for anyone who wants to learn; it’s written against the effects of neo-pop, which has created an amnesia with regard to the history of art before the 1960s; and, finally, I have written it for people who don’t want to choose between art and literature.

MS: People like you?

JFC: Yes, I’ve always been interested in the relationship between art and literature and, although I ended up in art history, I would rather not have had to make that choice, and to have operated instead between art and literature. In this book, I treat the two as equals: I don’t want to write nice literature about art. I want to stay close to the artistic activity itself.

MS: It might be useful for the purposes of this discussion to define ‘hallucination’ and, more specifically, ‘artistic hallucination’.

JFC: Hallucination is a critique of reality, whereby the mind produces the effects of actual perception: your field of vision is replaced by another that appears as real as the reality it stands in for. The term ‘hallucination’ was first used at the start of the 19th century to denote the main area of study of a new branch of medicine then known as ‘alienism’ – due to its concerns with alienated madness and its sufferers – and later referred to as psychiatry. Hallucination was the core around which this discipline was constructed since, in the early 1800s, anyone who suffered from hallucinations was considered mad. Once the adjective ‘artistic’ is added, you leave the psychiatric register and move into another institutional structure: art. But I’m not the first to make that shift – that was Flaubert, in a letter to the philosopher and physiologist Hippolyte Taine, who had questioned him on the link between the hallucinations he was subject to and the artistic imagination that was at work when he wrote his novels. Flaubert answered by making a clear distinction between pathological and artistic hallucination, although that doesn’t erase the ambiguity: the latter is still related to the former.
The notion of ‘artistic hallucination’ has already been elaborated upon by the British literary historian Tony James [Dream, Creativity and Madness in 19th-Century France, 1995]. He was the first to point it out and to reposition Flaubert’s invention within the history of the relationship between psychiatry and literature. I’ve simply expanded upon James’s argument and extended it into the visual arts.

MS: There seem to be two possible outcomes of hallucination: ecstasy or suffering.

JFC: Here we come back to Flaubert, who distinguishes between joy and terror. This is fundamental for him since it allows him to separate pathological hallucination, which operates on the side of terror, from artistic hallucination, which is joyful.

MS: What are the mechanics of hallucination?

JFC: The basis of the psychiatric definition is that hallucination substitutes the perceptual field with another that is utterly hallucinatory: it is, in the words of the French psychiatrist Henri Ey, ‘perception without an object to be perceived’ [Traité des Hallucinations, Treatise on Hallucinations, 1973]. However, this substitution implies the negation of the here and now, of the events one is actually perceiving. In my book, I devote a number of pages to this fundamental negativity of hallucination. It is important to add that hallucination is not purely visual, of course, but auditory and verbal: the latter of which the Russian writer Nadezhda Mandelstam, wife of the poet Osip Mandelstam, claimed was the ‘professional malady of poets’ [Hope Against Hope, 1970].

MS: Is hallucination dependent on language?

JFC: This is a question that I answer only tangentially in the book. Sigmund Freud defines infancy as being the period before the acquisition of language – the Latin infans meaning ‘without speech’ – yet it is at this stage that hallucinatory experience can be at its strongest. There are, of course, cases in which adults have no recourse to language; for instance, if they suffer from one of the many language-related pathological conditions, the most extreme of which is autism. In my opinion, however, the notion of hallucination in adults who have no access to language is irrelevant, since they have no possibility of putting into words their hallucinatory experience and may subsequently be living in a perpetual state of hallucination. Psychiatry has already identified the phenomenon of people existing in a kind of permanent oeneiric state, but this is not the same thing as dreaming, since when we refer to dreams in the history of the human psyche we mean the spoken or written accounts of dreams. Like the psychiatrists of the 19th century, the Surrealists were very interested in the hypnagogic state, as this place between sleep and wakefulness is an intermediate zone where consciousness and inner vision occur at the same moment, and the temporal fissure between a dream dreamt and a dream recounted no longer exists. There is no gap, just the intermediate space.

MS: Was one of the deciding factors for which artists to profile in your book whether they were considered to be mad?

JFC: I believe that hallucination is a common occurrence, one not limited by definitions of mental illness. There is a sizeable part of my book which deals with the art of the insane, but that’s not what the book is about. Surrealism naturally has a strong presence in the book as well, since it is one of the key moments in history when poets and artists became deeply interested in hallucination. I also touch on the history of Art Brut as put forward by Jean Dubuffet in the wake of Surrealism, but I rather ignore the questions it raises since they are peripheral to my argument. My scope is broader; the narrative starts with William Blake.

MS: Why begin with Blake and end with Polke?

JFC: I could have started with Francisco Goya, who was Blake’s contemporary, and who is also a key figure in the book. Ultimately, however, I decided to start with Blake because I felt I had more original things to say about him, and because he is inextricably both a poet and an artist, which I find very interesting. Although Goya is a great Enlightenment figure, he is not a poet. With Blake, not only are we right on the threshold of the institutionalization of alienism but the question of whether he was actually insane is a matter of continual debate, so I try to respond to this question by building up a profile of Blake.
I decided to end with Polke since – either through allusion or reminiscence – he references all those who punctuate the history of artistic hallucination. Polke claimed to be in telepathic communication both with Blake and with Max Klinger; he was also inspired by Goya, whose works he repeatedly re-interpreted, and he revived and expanded on the spirit of Surrealist collage invented by Max Ernst, as well as being greatly influenced by Joan Miró. In Polke, it’s possible to find a synthesis of the works of most of the artists studied in this book, which made it particularly appropriate to conclude with him.

MS: There is a thread running through the book that considers mysticism and mystical visions as counterbalancing institutionalized religion and the sciences (especially Positivism), all the way from Blake to the psychedelic era of the 1960s, with artists like Bruce Conner and Öyvind Fahlström.

JFC: French psychiatrists were very anti-clerical at the start of the 19th century, as were their hypotheses on hallucination. They were interested in historical figures, such as Joan of Arc or Socrates, who they studied closely with a view to drawing up a psychological portrait. One figure that particularly fascinated them was Saint Teresa of Ávila: they interpreted the written accounts of her visionary activity in terms of hallucination, they could even go as far as depleting her experiences of all religious content and examining them solely on psychophysiological terms. At the same time, many writers – such as the French poet Gérard de Nerval – were championing the visionary. A further level of complication was added by the fact that the visionaries themselves were often reticent about discussing their experiences, in case they were interpreted to be not divine interventions but the work of the devil.

MS: You use engravings as illustrations throughout the book.

JFC: The 19th century saw the invention of photography but engraving was the medium that originally enabled books to accompany text with images. Engraving allows a visionary activity to enter the realm of illustration.

MS: Of the images used in your book, which ones for you are indispensable?

JFC: The first that springs to mind is Nerval’s La généalogie fantastique[Fantastical Genealogy, 1841].

MS: It’s a hallucinatory interpretation of a family tree.

JFC: Yes. I’m fascinated by the idea that such a vast imaginary field can be contained within such a small surface area.

MS: Odilon Redon is also a paradigmatic artist for you. He began his career in Bordeaux, working as a printmaker and illustrator, and went on to become an incredible colourist. You have continually drawn attention to him as an alternative starting point for, and a major influence on, what subsequently developed in 20th-century art.

JFC: Redon’s legacy in terms of 20th-century art is considerable – he was very important for both Henri Matisse and Marcel Duchamp. Duchamp declared several times that he was more interested in Redon than in Cézanne as a means of distancing himself from Cézannian Cubism.

MS: You revisit the art history of the 19th and 20th centuries to break up the logic of ‘isms’.

JFC: I think we should get rid of overly schematic categories in order to return to the art works themselves. This is something I learned from my teacher, Jurgis Baltrušaitis, the art historian and son of the eponymous Lithuanian Symbolist poet. Terms such as Fauvism and Cubism came from the press and from critics; although, of course, there are also terms such as Surrealism that would be difficult to dispense with, since they were coined by artists themselves. When I was curating the Mallarmé exhibition, it became clear to me that those two weighty terms of recent historiography, ‘Modernism’ and ‘Postmodernism’, are essentially useless. You can do away with them entirely and still envisage the history of modern art as a continuum – albeit with interruptions and displacements, gaps and anachronisms. The Postmodern rupture simply didn’t take place. Postmodernism as a concept really only has meaning in relation to architecture, and the term Modernism either refers in a socioeconomic context to an overall trend of modernization or to the very particular and plainly volatile definition put forward by Clement Greenberg.

MS: Is there ever a political dimension to hallucination?

JFC: Do you mean in terms of the voluntary hallucinations of Arthur Rimbaud and, before him, Charles Baudelaire? From Rimbaud, you can trace a direct line of articulation all the way to the Surrealists. Rimbaud’s key phrase is: ‘The Poet makes himself a seer by a long, immense and reasoned unsettling of all the senses.’ Every word – long, immense, reasoned – counts; ‘reasoned’ is fundamental. ‘Voluntary hallucination’ is a notion of Baudelaire’s that Rimbaud took up.

MS: What about Antonin Artaud?

JFC: The problem with Artaud is that his experience is far more violent than that of the other Surrealists. He suffered from a malaise deep within himself and, for him, voluntary hallucination was, above all, the search for a radical alternative to the state of the world at that time. He had intense feelings about how things should be and he suffered because he was disconnected from himself and from the world in a very severe way. Artaud coined the phrase mensonge de l’être – the lie of being – which touches on the raw nerve of hallucination as protest. Protest is a word often used by Artaud and he even went so far as to say that he was born to protest against the ‘lie of being’, by inventing another biography for himself, which brings us back to Nerval’s La généalogie fantastique.

MS: You read Artaud at a very young age and you have written widely on him. Is there a period in his life that most interests you?

JFC: Yes: his later years. In my opinion, he is the greatest postwar artist – on a par with Jackson Pollock, but more interesting. This postwar Artaud re-enacts Nerval’s invented family tree, creating a new personal mythology for himself. This whole field is something I’m going to be exploring as part of the exhibition ‘Artistic Biography’, which I am co-curating with Elia Pijollet at the Reina Sofía. Artaud’s form of protest within hallucination is something you also find in Blake.

MS: You claim that you wrote this book because you didn’t want to have to choose between art and literature, but given the number of pages dedicated to Artaud and to James Joyce, is it possible that literature actually wins out? That art rides on the back of literature and that the images are at the service of the texts? Do you favour literature over art?

JFC: For me, it’s not just about placing artists in relation to writers. It’s about identifying the artists for whom literature is actually important, how an artist might also have been a poet or a writer and, beyond that, how the relationship between art and literature should be seen as a structural one. Hallucination allows one to see precisely how, in Edvard Munch’s work for example, a pictorial structure corresponds to a narrative one. When I draw comparisons between Rimbaud and William Turner they are structural ones; it’s not simply about comparing surface effects. Again, this is something I learned from Baltrušaitis.

MS: In the book, there are many pairings of artists and writers: Franz Kafka with Alfred Kubin, Victor Hugo with Charles Méryon. The comparison between Turner and Rimbaud is especially interesting: Rimbaud tips a flow of words on a page, chasing them around until he finds his form, as though he is working fast to shape hot magma before it cools; similarly, Turner pours paint onto the surface of his watercolour paper and pulls the image out from within this amorphous beginning. Space seems to play a similar role for each.

JFC: I’m not favouring literature over art, but what I do privilege is the narrative as a dimension of the artistic activity, or description. Within the realm of individual mythology, descriptive accounts are spatialized, and this spatialization means that we are no longer within the linear schema associated with literature. Since Mallarmé, there has been a spatialization of writing and, for me, the art of the 20th century largely participates in it, most notably by the gesture traced in space. So, if you like, it’s this narrative dimension, but a spatialized one, that I favour.

MS: Your book, The Year 1967: From Art Objects to Public Things – Or, Variations on the Conquest of Space [1997], which is due to be republished this year, also deals with this concept.

JFC: I would say it’s not literature that I favour, but something between literature and visual art and also the art of performance. Performance is not covered inArtistic Hallucination, but it will form a major part of the next book in the series,Œuvre et activité. You could say that there is a tension within 20th-century art between the constructive dimension and the performative dimension. This tension is really fundamental and to properly perceive it you most likely have to go by way of hallucination.

MS: The images in Artistic Hallucination occur in series, uninterrupted by text, at the beginning of each chapter.

JFC: In my book Walker Evans dans le temps et dans l’histoire [Walker Evans in Time and History, 2010], I have studied in detail how the images are distributed in his 1938 book American Photographs: they are placed in concentrated sequences – it’s practically a palimpsest. You can see a similar approach in the pictorial field of Polke. This play of images – extending the plane, producing a volume – is very important for me.
In Artistic Hallucination, you can see the relationships between the images as working to create a serious debate, but they also operate in a freer way, whereby they could exist without the discourse. When you curate an exhibition, you establish relationships between art works to develop an argument, but these relationships should also develop for themselves, beyond the intentions of the curator. If the audience remains imprisoned by the curator’s thesis, its experience will be diminished.

MS: Your Artistic Hallucination project was originally meant to be an exhibition at the Walker Art Center in Minneapolis but, in the wake of the financial crisis, the project was shelved. Has this perhaps pushed you to make the experience of the book as close as possible to the exhibition that you still hope to organize in the future?

JFC: Yes, the images in this book are not there to illustrate a discourse but should be capable of generating their own discourse, like in an exhibition – all the while acknowledging that the book is not an exhibition.

MS: One little-known artist who struck me as remarkable was Marguerite Burnat-Provins. In response to her hallucinations she created a sophisticated pictorial language that has a compelling trippiness to it, oscillating between an Art Nouveau graphic style and qualities that, although she was working around 1915, feel akin to artists of the psychedelic era of the 1960s, like Bruce Conner.

JFC: Women have been consistently underrated in art history and I am very much a feminist in this regard. The fact that women are not properly represented distorts everything! Dorothea Tanning was a wonderful artist but she has always been underrated because she had the misfortune – and also good fortune, since they were apparently happy together – to live with Max Ernst. Being Ernst’s partner caused her reputation as an artist to suffer. Her installation Hôtel du Pavot, Chambre 202 [Poppy Hotel, Room 202, 1970–3], is a masterpiece of the genre. You can even relate it to Marcel Broodthaers’s idea of décor. Whether it be Kubin or Tanning, the descriptions artists give of their hallucinatory or visionary experiences constitute a kind of matrix or mould out of which they can later produce an art work.

MS: This brings us to the question of subject matter.

JFC: In the 19th century, fine art underwent a huge crisis due to a new push towards realism brought about by the invention of photography, and the rise in the power of the media. At the end of the 19th century and the beginning of the 20th century, artists were faced with an unprecedented freedom: they had to invent new subjects for themselves. This is marvellously apparent in the work of Matisse. Artists searched for inspiration in numerous fields, most notably in so-called primitive art: tribal art forms and the art of children. Subject matter was no longer derived from a repertoire: each artist had to find his own and, through this, a new biographical dimension evolved. This doesn’t mean, of course, that before the 19th century artists only worked outside of their biographies, but from the end of the 19th century they saw the possibility of transforming their own biographies in order to find new subjects.

MS: Does this tie in with hallucination?

JFC: Well, hallucination is perceived to be a form of biographical transformation – Jacques Lacan defined hallucination as a biographical event. However, here again we must return to Nerval, since the notion of individual mythologies was first advanced by the critic Albert Béguin in reference to Nerval’s work, and was then later famously taken up by Harald Szeemann.

MS: There is little about photography in this book but it occupies an important place in your own career and writing.

JFC: I have always been interested in photography because I felt it could cater to the demands of realism whilst unsettling a certain academization in the art of the late 1970s. At that time, I was fed up with some of the formalist debates surrounding painting, particularly in France, and so photography seemed to me to be a tool that allowed contact with the real world. But I never sided with an art form locked within current events or whose objective was focused on the here and now. Theories of Actualism didn’t suit me either, so Mallarmé’s phrase, ‘Ill-informed anyone who would announce himself his own contemporary,’ remains a defining one. You can’t be your own contemporary, and this is also why I challenge the term ‘contemporary art’.

MS: How do you link hallucination to the experience of a work of art?

JFC: For me, the dynamic of what I call ‘modern art’ is made up largely of the tension generated by two contradictory orientations: the demands of the here and now – of reality – and a critical response towards that very here and now. Hallucination is a critique of reality, but one whereby the mind produces the effects of actual perception: your field of vision is replaced by another one that appears as real as the reality it stands in for. This can be interpreted through artistic forms – the ‘reality effect’ of hallucination is also the effect produced by a work of art. In French, in everyday speech, we say c’est hallucinant: it’s the effect that a work of art produces – different from, but as strong as, the experience of actual perception. In terms of my own work, this is the spur.

 

Mark Sadler is an artist and musician based in Glasgow, UK, and Berlin, Germany. He is co-founder of Fiction House Projects Glasgow/Berlin. In 2001, he was part of the exhibition ‘Des Territoires’, curated by Jean-François Chevrier, at L’École nationale supérieure des Beaux-Arts in Paris, France.

auteur

 

Jean-François Chevrier

 

Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de lettres, historien et critique d’art, Jean-François Chevrier enseigne à l’École nationale supérieure des beaux-arts depuis 1988. Fondateur et rédacteur en chef de la revue Photographies (1982-1985), conseiller général pour la Documenta X (1997), il est auteur de nombreux textes sur les échanges entre littérature et arts visuels au XXe siècle, sur l’histoire de la photographie, et sur l’art depuis les années 1960. Il a également publié un essai sur l’historien d’art Jurgis Baltrusaïtis et travaillé sur l’architecture et l’art en milieu urbain. Il a engagé depuis 2005 un dialogue suivi avec les architectes Jacques Herzog et Pierre de Meuron, et travaille actuellement avec leur agence à la muséographie de l’extension du Musée Unterlinden, à Colmar (inauguration prévue fin 2015).
Commissaire indépendant depuis 1987, il a conçu une dizaine d’expositions internationales, accompagnées de livres-catalogues : Une autre objectivité /Another Objectivity (Londres, Paris, Prato, 1988-1989) ; Foto-Kunst (Stuttgart, Nantes, 1989-1990) ; Walker Evans & Dan Graham (Rotterdam, Marseille, Münster, New York, 1992-1994); Öyvind Fahlström (Barcelone, Newcastle, Lucca, Villeurbanne, 2001-2002) ; Art i utopia. L’acció restringida / L’Action restreinte. L’art moderne selon Mallarmé (Barcelone, Nantes, 2004-2005) ; Formas biográficas. Construccíon y mitología individual (musée Reina Sofia, Madrid, novembre 2013-mars 2014), Las biografías de Amos Gitai (musée Reina Sofia, février-mai 2014). Il prépare actuellement un prolongement à l’exposition Formes biographiques. Construction et mythologie individuelle pour le Carré d’art-Musée d’art contemporain de Nîmes (été 2015).
À l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, le séminaire qu’il anime depuis 1994 a donné lieu, en 2001, à l’exposition Des territoires, accompagnée d’une revue-catalogue (5 numéros, 1999-2001).

 

Bibliographie

Ouvrages, revues et catalogues
– Proust et la photographie, Paris, L’Étoile, 1982 ; repris, suivi de La résurrection de Venise, Paris, L’Arachnéen, 2009.
– Robert Doisneau, Paris, Belfond, 1982.
– 8 numéros de la revue Photographies, 1982-1985.
– Portrait de Jurgis Baltrusaitis, Paris, Flammarion, 1989.
– Photo-Kunst : Arbeiten aus 150 Jahren. Du XXe au XIXe siècle, aller et retour , cat., Stuttgart, Cantz/Staatsgalerie, 1989.
– Une autre objectivité/ Another objectivity, cat., Milan, Idea Books, 1989.
– Lieux communs figures singulières, cat., Paris, Musée national d’art moderne, 1991.
– Walker Evans & Dan Graham, cat., Rotterdam, Witte de With ; Marseille, Musée Cantini ; New York, Whitney Museum of american art, 1992.
– L’Any 1967, l’objecte d’art i la cosa publica : O els avatars de la conquesta de l’espai / The Year 1967, from Art Object to Public Things: Variations on the Conquest of Space, Barcelone, Fundacio Antoni Tàpies, 1997.
– Des territoires en revue (dir.), n°1-5, Paris, Ensba, 1999-2001.
– Patrick Faigenbaum, Paris, Hazan, 2000.
– Jeff Wall. Essais et entretiens, 1984-2001 (éd.), Paris, Ensba, 2001.
– Le Parti pris du document : littérature, photographie, cinéma et architecture au XXe siècle, Paris, Seuil/EHESS, 2001, Communications, n°71.
– Öyvind Fahlström, Another Space For Painting, cat., Barcelone, Museu d’Art Contemporani, 2001.
– Paysages territoires. L’Île-de-France comme métaphore, Marseille, Parenthèses, 2002.
– Art and utopia. Limited Action, cat., Barcelone, Museu d’Art Contemporani/Actar, 2005.
– L’Action restreinte. L’art moderne selon Mallarmé, cat., Paris, Hazan, 2005.
– Des faits et des gestes. Le Parti pris du document 2, Paris, Seuil/EHESS, 2006, Communications, n°79.
– La Fotografía entre las bellas artes y los medios de comunicación, éd. Jorge Ribalta, Barcelone, Editorial Gustavo Gili, 2006.
– Jeff Wall, Paris, Hazan, 2006.
– Proust et la photographie suivi de La résurrection de Venise, Paris, L’Arachnéen, 2009.
– La trame et le hasard, Paris, L’Arachnéen, 2010.
– Entre les beaux-arts et les médias : photographie et art moderne, Paris, L’Arachnéen, 2010.
Walker Evans dans le temps et dans l’histoire, Paris, L’Arachnéen, 2010.
– Des territoires, Paris, L’Arachnéen, 2011.
– Les relations du corps, Paris, L’Arachnéen, 2011.
L’Hallucination artistique. De William Blake à Sigmar Polke, Paris, L’Arachnéen, 2012.
El año 1967. El objeto de arte y la cosa pública o los avatares de la conquista del espacio / The year 1967. From Art Objects to Public Things, or Variations on the Conquest of Space, avec un prologue de Manuel Borja-Villel, Madrid: Brumaria, 2013.
Jeff Wall, Paris, Hazan, édition corrigée et augmentée, 2013.
Formas biográficas. Construccíon y mitología individual, cat., MNCARS/Ediciones Siruela, 2013

Sélection d’essais, articles et entretiens
– « Proust par Roland Barthes », dans Prétexte : Roland Barthes : colloque de Cerisy, Paris, Union générale d’édition, 1978.
– « Une inquiétante étrangeté » (avec Jean Thibaudeau), dans Le Nouvel Observateur, spécial photo n°3, juin 1978.
– « Note sur Cobble Stone Gardens » (avec Philippe Roussin), dans Cahiers critiques de la littérature, n°5, automne 1978.
– « Bonnard photographe », dans Bonnard, cat., Paris, Musée national d’art moderne, 1984.
– « La photographie dans la culture du paysage… », Paysages photographies. La Mission photographique de la DATAR. Travaux en cours, 1984/1985, Hazan, Paris, 1985.
– « 1947 : le poids de la tradition » et « L’invention de la “photographie créative” et la politique des auteurs », dans L’Art en Europe. Les années décisives 1945-1953, cat., Saint-Étienne, Musée d’art moderne / Genève, Skira, 1987.
– « L’hypothèse généalogique », dans Patrick Faigenbaum, Tableaux romains, Musée d’art contemporain de Nîmes, FRAC Pays de la Loire, 1989.
– « Faces », Galeries Magazine, n°36, avr.-mai 1990.
– « La ruse de l’imaginaire », dans Suzanne Lafont, cat., Paris, Galerie nationale du Jeu de Paume, 1991.
– « La photographie comme modèle : une réévaluation », dans Les Chefs d’œuvre de la photographie dans les collections de l’École des Beaux-Arts, cat., Paris, École nationale supérieure des beaux-arts, 1991.
– « Le tableau et les modèles de l’expérience photographique », dans Qu’est-ce que l’art au 20e siècle ?, Paris, École nationale supérieure des beaux-arts / Jouy-en-Josas, Fondation Cartier, 1992.
– « Lenteur et distinctions », dans Jean-Louis Schoellkopf : « Typologies 1991 », cat., Saint-Étienne, Musée d’art moderne, 1992.
– « Le territoire de Kotzsch », dans August Kotzsch : 1836-1910 : pionier der deutschen Photographie, cat., Stuttgart, Cantz, 1992.
– « Joseph Albers : figures musicales », Galeries Magazine, n°52, déc. 1992-janv. 1993.
– « La Fuente pétrificante », dans Brassaï, cat., Barcelone, Fondacio Antoni Tapies, 1993.
– « O protagonista / The protagonist », dans Michelangelo Pistoletto e la fotografia, cat., Porto, Fundaçao de Serralves ; Rotterdam, Witte de With, 1993.
– « Reprise », dans Witte de With : cahier #1, cat., Düsseldorf, Richter Verlag, 1993.
– « Les choses, le corps », dans Patrick Tosani, cat., Paris, Musée d’art moderne, 1993.
– « L’artiste comme consommateur », dans Jean-Luc Moulène : figures de passage, cat., Poitiers, Le Confort moderne, 1994.
– « Les relations du corps », dans Raoul Hausmann, cat., Saint-Étienne, Musée d’art moderne ; Rochechouart, Musée départemental, 1994.
– « Play, drama, enigma = Jeu, drame, énigme », dans Jeff Wall, cat., Paris, Ed. du Jeu de Paume, 1995.
– « Un territoire imaginaire », dans Félix Thiollier photographe, cat., Saint-Étienne, Musée d’art moderne, 1995.
– « The Life of Forms : Fragmentation and Montage », dans A Self-Portrait, John Coplans, 1984-1997, cat., New-York, PS1 Contemporary Art Center, 1997.
– « The Spiral : Artaud’s Return to Poetry », dans Politics-Poetics: Documenta X – the book, Ostfildern-Ruit, Cantz, 1997.
– Entretiens avec Étienne Balibar, Andrea Branzi, Benjamin Buchloh, Jacques Rancière et Gayatri Spivak, dans Politics-Poetics. Documenta X – the Book, Ostfildern-Ruit, Cantz, 1997.
– « Activité artistique et interprétation de l’histoire » et « Mondialisation de l’économie et situations urbaines » (entretien avec Jean-Christophe Royoux), dans Omnibus / DocumentaX XS4ALL, hors série, oct. 1997.
– « Mobilité urbaine et théâtre métropolitain », Les Cahiers de la recherche architecturale, n°41, 1997.
– « L’art comme réinvention d’une forme politique urbaine / Art as the Reinvention of an Urban Political Form », dans Melvin Charney, parcours. De la réinvention / About Reinvention, Caen, Frac Basse-Normandie, 1998.
– « L’histoire de Bernd et Hilla Becher », Pratiques. Réflexions sur l’art, n°5, printemps 1998.
– « Between the Fine Arts and the Media (the German Example : Gerhard Richter) », dans Photography and Painting in the Work of Gerhard Richter : Four Essays on Atlas, Barcelone, Museu d’art contemporani, 1999 ; repris en italien dans Gerhard Richter, Prato, Gli Ori, 1999.
– « Salgado ou l’exploitation de la compassion », Le Monde, 19 avril 2000.
– « Walker Evans, American Photographs et la question du sujet », Communications, n°71 : « Le Parti pris du document », Paris, Seuil, 2001.
– « Un autre espace pour la peinture : lyrisme concret et pensée géopolitique », dans Öyvind Fahlström, cat., Villeurbanne, Institut d’art contemporain, 2002.
– Entretien avec Juan Vicente Aliaga et José Miguel Cortès, Micropolíticas. Arte y cotidianidad / Art and Everyday Life, 2001-1968, cat., éd. Juan Vicente Aliaga, María De Corral, José Miguel G. Cortés, Espai d’Art Contemporani de Castelló, Valenciana, 2002.
– « Partages de l’art », dans Dictionnaire des utopies, Paris, Larousse, 2002.
– « The Spectres of the Everyday », dans Jeff Wall, Londres, Phaïdon, 2002, 2006.
– « Esquiver le design », dans Art et philosophie, ville et architecture, Paris, La Découverte, 2003.
– « La boîte de musiques », dans Anne-Marie Schneider : fragile incassable, cat., Paris, Musée d’art moderne, 2003.
– « Lettre à Jean-Louis Comolli. À propos de l’Affaire Sofri », Trafic, n°48, hiver 2003.
– « Visages-paysages », dans Helmar Lerski : métamorphoses par la lumière, cat., Strasbourg, Les Musées de Strasbourg, 2003.
– Entretien avec Martine Dancer et Dirk Snauwaert, dans La Photographie en dialogues / Dialoguizing Photography, Saint-Étienne, Musée d’art moderne ; Villeurbanne, IAC / FRAC Rhône-Alpes, 2005.
– « The Metamorphosis of Place », dans Jeff Wall. Catalogue raisonné, 1978-2004, Bâle, Steidl/Schaulager, 2005.
– « Changement de dimensions. Entretien avec Rem Koolhaas » (1998), L’Architecture d’aujourd’hui, n°361 : « OMA, projets récents », déc. 2005.
– « Les parages du regard », dans Marina Ballo Charmet. Primo Campo, Cherbourg, Le Point du Jour, 2004 ; augmenté dans Marina Ballo Charmet. Fotografie e video, 1993-2006, Milan, Mondadori Electa, 2006.
– « Monument et intimité » et « Entretien avec Jacques Herzog », dans El Croquis (Madrid), n°129-130 : « Herzog & de Meuron, 2002-2006 », mai 2006.
– « Le modèle théâtral. Mallarmé et l’hallucination négative », dans L’Action restreinte. L’art moderne selon Mallarmé. Conférences, Nantes, Musée des beaux-arts, 2006.
– « La vérité de l’hallucination contre le “mensonge de l’être” », dans Antonin Artaud, cat., Paris, Bibliothèque nationale de France / Gallimard, 2006.
– « L’image-objet et le modèle de la nature », The 80’s : A Topology, cat., ed. Ulrich Loock, Porto, Fundação Serralves, 2006.
– « The Tableau and the Document of Experience », dans Click/Double-Click. Das dokumentarische Moment, cat., Cologne, Walter König, 2006 ; repris sous le titre « Le tableau et le document d’expérience » dans Communications, n°79 : « Des faits et des gestes », Paris, Seuil/EHESS, 2006.
– Entretien par Jorge Ribalta, dans La Fotografía entre las bellas artes y los medios de comunicación, Barcelone, Editorial Gustavo Gili, 2006.
– « Photogénie urbaine », dans Spectacular City, cat., Rotterdam, NAi Publishers, 2006.
– « Ahlam Shibli, Trackers : un document d’expérience », dans Ahlam Shibli. Trackers, Cologne, Walter König, 2007.
– « Ressemblance et transformation », dans Barcelona 1978-1997. Manolo Laguillo, cat., Barcelone, Macba, 2007.
– « L’action restreinte selon Sophie Taeuber », dans Sophie Taeuber. Rythmes plastiques, réalités architecturales, cat., Clamart, Fondation Arp, 2007.
– « La nostalgie des salons et la picturalité diffuse de la vie moderne », Domus, n°898, décembre 2006.
– « Variété pittoresque et diversité anthropologique », Domus, n°899, janvier 2007.
– « La mémoire des formes », Domus, n°900, février 2007.
– « At land », Domus, n°901, mars 2007.
– « L’image, mot-nébuleuse », dans Fernand Deligny, Œuvres, Paris, L’Arachnéen, 2007.
– « Le principe d’actualité », dans Sobre la Historia / On History, cat., Fundación Santander Central Hispano, 2007.
– « Une ville, un livre », dans Patrick Faigenbaum. Tulle, Cherbourg, Le Point du Jour, 2007.
– « L’élément du temps », dans Ugo Mulas. La scena dell’arte, cat., Milan, Electa, 2007.
– « Patrick Faigenbaum. Photographies, 1973-2006 », dans Patrick Faigenbaum. Fotografias, 1973-2006, cat., Lisbonne, Fundação Calouste Gulbenkian, 2007.
– « Andreas Feininger, photographe-anatomiste », dans Andreas Feininger, 1906-1999, cat., Madrid, Fundación Juan March, 2008.
– « A global playground », dans Peter Friedl. Playgrounds, Göttingen, Steidl, 2008.
– « Le lieu narcissique et la conquête de l’espace », dans PhotoEspaña 2008, cat., Madrid, 2008.
– « Un dialogue ? », dans Walker Evans / Henri Cartier-Bresson. Photographier l’Amérique (1929-1947), cat., Paris, Fondation Henri Cartier-Bresson ; Göttingen, Steidl, 2008.
– « Un livre, un pays », dans Patrick Faigenbaum. Santulussurgiu, Paris, Éditions Xavier Barral, 2008.
– « L’image possible », dans Marc Pataut, Toujours ou jamais, Paris, Éditions du Panama, 2008.
– « Des territoires » dans L’Art, le territoire. Art, espace public, urbain, éd. Veduta-Biennale de Lyon, Paris, Centre d’Études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques, 2008. (Cet ouvrage collectif contient les actes du colloque « L’art, le territoire et réciproquement », organisé par Veduta-Biennale de Lyon et l’École des beaux-arts de Lyon en décembre 2007.)
– « Imago. Patrick Faigenbaum », dans Images d’un renouvellement urbain. Artistes accueillis en résidence à Cherbourg-Octeville, Cherbourg, Le Point du Jour, 2008.
– « Jeff Wall. Le génie du lieu ou l’intérieur de la vue », dans Cézanne and Beyond, cat., Philadelphia Museum of Art, 2009.
– « Une sirène », dans Mikael Levin, Cristina’s History, Cherbourg, Le Point du Jour, 2009.
– « Sans récompenses », dans Vides. Une rétrospective, cat., Paris, Éditions du Centre Georges Pompidou, 2009. Édition en anglais : Voids. A Retrospective, cat., Zurich, JRP Ringier, 2009.
– « Le silence du quotidien. Patrick Faigenbaum, photographies, 1974-2008 », dans The Everyday. PhotoEspaña 2009, Madrid, La Fabrica, 2009.
– « Du métier à l’œuvre », dans Robert Doisneau. Du métier à l’œuvre, cat., Paris, Fondation Henri Cartier-Bresson / Göttingen, Steidl, 2010.
– « Un monde sans ironie », dans Robert Adams. Hasselblad Award 2009, Hasselblad Foundation, 2010.
– « Le regard divisé », dans Maxence Rifflet, Une route, un chemin. Sur la côte ouest de la Manche suivi de Boucles de la Seine, Paris/Cherbourg, Le Point du jour, 2010.
– « Sans récompense », dans Vides : une rétrospective, Zürich, JRP/Ringier / Paris, Centre Pompidou, 2009.
– « (SF)G », dans George Dupin, SF, Paris, Trans Photographic Press, 2011.
– « Portrait, regard, image du peuple », dans Marc Pataut, Humaine, Cherbourg-Octeville, Le Point du jour, 2012.
– « Le Grand écart », dans Yves Belorgey : anthropologie dans l’espace, Genève, Mamco / Paris, CNAP, 2013.

presse

 

Natacha Wolinski, Beaux-Arts magazine, septembre 2012

Richard Blin, Le Matricule des anges, octobre 2012. Lire

Marianne Dautrey, Mouvement, 30 octobre 2012. Lire

Thierry Davila, ArtPress, novembre 2012. Lire

Judicaël Lavrador, Les Inrockuptibles, 14-20 novembre 2012

Laurence Roussillon-Constanty, Acta fabula, janvier 2013. Lire

Gwilherm Perthuis, Hippocampe, janvier 2013. Lire

Entretien avec Mark Sadler, Frieze, mars 2013. Lire

Entretien avec Cyril Béghin et Stéphane Delorme, Les Cahiers du cinéma, avril 2013. Lire

Jean-Paul Colleyn, Revue internationale d’éducation de Sèvres, septembre 2013. Lire

Tristan Trémeau, Critique d’art, novembre 2013. Lire

Livres associés à l’auteur :

Œuvre et activité

Jean-François Chevrier
2015
Jean-François Chevrier
2011

Entre les beaux-arts et les médias

Jean-François Chevrier
2010

Proust et la photographie

Jean-François Chevrier
2009