Description
Entre son premier court-métrage, Saute ma ville (1968), et No Home Movie (2015), Chantal Akerman (1950-2015) a réalisé plus de quarante films. Le retentissement de Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles, chef-d’œuvre de 3h20 qu’elle tourne à l’âge de 25 ans avec Delphine Seyrig, lui assure une notoriété immédiate. Le rôle que les femmes occupent dans son œuvre lui vaut d’être identifiée comme une cinéaste féministe, adjectif qu’elle accueillait volontiers mais avec réserve, comme toute espèce d’assignation. Chantal Akerman est aussi la première cinéaste, dès les années 1990, à investir les lieux de l’art contemporain : ses installations sont régulièrement exposées depuis dans les galeries et musées en Europe, aux Etats-Unis, en Israël, en Amérique latine ou au Japon.
Son œuvre cinématographique se double d’une importante œuvre écrite, que nous publions dans sa quasi intégralité, et dont l’édition a été confiée à Cyril Béghin. Cette somme de près de 1600 pages se présente sous la forme de trois volumes réunis dans un coffret : deux volumes chronologiques (1968-1991 et 1991-2015), consacrés aux textes d’Akerman, et un troisième qui rassemble l’édition critique. Ce parti pris vise à laisser se développer l’écriture de la cinéaste avec ses articulations et son rythme propres, sans intervention extérieure. Les deux volumes Akerman comprennent des scénarios, des synopsis, des notes d’intention, des textes pour les voix off de ses films, mais également des entretiens, des documents de travail, pour l’essentiel inédits. Ils incluent quatre livres publiés du vivant d’Akerman: une pièce de théâtre, Hall de nuit (1992), deux récits, Une famille à Bruxelles (1998) et Ma mère rit (2013), et une autobiographie, « Le frigidaire est vide. On peut le remplir » (dans Autoportrait en cinéaste, 2004).
Par leur rythme, leur ponctuation, la liberté de leur syntaxe, par le « ressassement » qu’elle invoque elle-même comme une manie et un principe constructif, ses textes portent la marque de sa voix : l’œuvre est écrite et parlée (elle a donné de nombreuses lectures de ses récits). Les deux premiers volumes s’accompagnent d’une iconographie largement inédite. Le troisième rassemble la présentation de Cyril Béghin, une chronologie ainsi que les notices des textes d’Akerman établies par lui, la liste exhaustive des films et des installations de la cinéaste, et une sélection de ses livres, textes et entretiens.
Cyril Béghin écrit sur le cinéma pour des revues, catalogues et ouvrages collectifs. Il a été rédacteur aux Cahiers du cinéma de 2004 à 2020 et membre de son comité de rédaction de 2009 à 2020. Il a dirigé l’édition des Dialogues de Marguerite Duras et Jean-Luc Godard (Post-éditions, 2014) et de Notes de la forteresse de Robert Kramer (Post-éditions, 2019). Il a codirigé de 2003 à 2013 les ouvrages monographiques édités par le Magic Cinéma (Bobigny), et notamment celui consacré à Chantal Akerman, à propos de laquelle il a publié de nombreux textes et entretiens dans des revues et des catalogues.
vol. 1
voir quelques doubles-pages
vol.1 : 1968-1991
le « je » du récit pourrait être une adolescente
Saute ma ville
note (1968)
La Chambre
voix (1972)
« Je vais vous raconter un hôtel »
fragment d’une note d’intention pour Hotel Monterey (1972)
« Hanging out »
scénario pour Hanging Out Yonkers (1972-1973)
Je tu il elle
« Histoire » (1968)
note d’intention (1973)
éléments sonores (1974)
entretien du dossier de presse (1975)
tout est écrit
Elle vogue vers l’Amérique
scénario (1974)
Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles
synopsis (1975)
scénario (1974)
« Chantal Akerman Interview, Chicago, 1976 »
entretien avec B. Ruby Rich (1976), Film Quarterly
« La vie, il faut la mettre en scène »
entretien avec Marie-Claude Treilhou, Cinéma 76 (1976)
News from Home
voix (1976)
extrait du dossier de presse (1977)
« Entretien avec Chantal Akerman »
entretien avec Danièle Dubroux, Thérèse Giraud et Louis Skorecki, Cahiers du cinéma (1977)
Les Rendez-vous d’Anna
présentation (1978)
scénario (1978)
entretien du dossier de presse (1978)
« Rencontre avec Chantal Akerman »
entretien avec Caroline Champetier, Cahiers du cinéma (1978)
le désir de tourner une grande fresque romanesque
« Entretien sur un projet »
conversation avec Jean-Luc Godard, Ça cinéma (1980)
Le Manoir et Le Domaine
documents visuels
note d’intention (1979)
Le Manoir
scénario (1979-1980)
Le Domaine
scénario (1979-1980)
Lettre à Isaac Bashevis Singer (1980)
Entretien radiophonique
avec Claude Jean Philippe et Caroline Champetier, Le Cinéma des cinéastes (1981)
remplacer l’amour par les gestes
La Galerie
note d’intention (1982)
montage de photographies et de textes (1980-1982)
Hôtel des Acacias
scénario (1981-1982)
« L’enfance. La naissance du sentiment amoureux »
notes (n. d.)
Toute une nuit
note d’intention (1982)
relevé des dialogues (1982)
attitudes (1981-1982)
description (1981-1982)
séquences (1982)
Entretien radiophonique
avec Claude Jean Philippe et Caroline Champetier, Le Cinéma des cinéastes (1982)
Les Années 80
extrait du dossier de presse (1982)
L’Homme à la valise
scénario (1982-1983)
« Lettre de Chantal »
voix pour Lettre de cinéaste (1984)
Golden Eighties
scénario (1984-1985)
Chicago
– note d’intention (1987)
– récit (1987)
« Avec Sonia Wieder-Atherton »
introduction (2011)
lost paradise
« Face à l’image »
note pour l’exposition Passages de l’image (1988-1989)
Histoires d’Amérique
« Projet autour de I. Bashevis Singer » (1987-1988)
note de travail (1988)
scénario (1988)
« Souvenirs d’un tournage » (1989)
Entretien radiophonique
avec Serge Daney, Microfilms (1989)
« Un regard »
hommage à Samy Szlingerbaum (1989)
Trois strophes sur le nom de Sacher
note d’intention (1989)
Les Trois Dernières Sonates de Franz Schubert
document de montage (1989)
Nuit et jour
récit (1989)
« Autoportrait en huit images »
commentaire de photographies, Télérama (1991)
« Comme un couteau dans le cœur »
entretien avec Philippe Elhem, Cinéjournal (1991)
vol. 2
voir quelques doubles-pages
vol. 2 : 1991-2015
tant qu’il en est encore temps
D’Est
« En guise de préface » (Anna Akhmatova)
« A propos de D’Est », note d’intention (1991)
Le Déménagement
récit (1991-1992)
monologue (1991-1992)
Hall de nuit
pièce de théâtre (1992)
« Angles de vues »
entretien avec Chantal Boiron, Les Lettres françaises (1992)
Les Gens d’en haut
scénario (1993)
« Mentir d’amour »
récit (1993-1994)
« Du Moyen-Orient »
note d’intention (1996-1997)
« La vingt-cinquième image »
voix (1995)
c’était des très grandes toiles
épigraphe
texte d’ouverture du livre Un divan à New York (1996)
« Mensonge, mensonge »
récit pour Un divan à New York (1994)
Chantal Akerman par Chantal Akerman
voix (1996)
Le jour où
voix (1997)
Une famille à Bruxelles
récit (1998)
Entretien radiophonique
avec Alain Veinstein, Du jour au lendemain (1999)
« Autobiographie – Autoportrait »
note d’intention pour l’installation Selfportrait/Autobiography (1997-1998)
Entretiens radiophoniques
avec Chantal Akerman et Sonia Wieder-Atherton, montage d’extraits de plusieurs émissions (1999-2004)
Sud
note de production (1998)
un film obsessionnel sur une obsession
Contre-chant érotique
scénario (2000)
La Captive
synopsis (1999)
scénario (1999)
Entretien
avec Marie Anne Guerin et Stéphane Bouquet (2000, inédit)
L’Homme chaste
scénario (2001-2005)
Woman Sitting After Killing
présentation (2001)
tout est visible
De l’autre côté
« Sonora », note d’intention (2001)
« De l’autre côté », texte du dossier de presse (2001)
« Début de portrait en creux de la Mexicaine », notes (2001)
From the Other Side
présentation (2002)
Une voix dans le désert
présentation (2003)
« Un écran dans le désert »
entretien avec Cyril Béghin, Mathias Lavin, Anne Lété et Frédéric Borgia, Balthazar (2003)
« L’innocence par l’installation »
entretien avec Dominique Païni, Art press (2002)
il n’y a rien à dire disait ma mère
Marcher à côté de ses lacets dans un frigidaire vide
extrait du journal de Sidonie Ehrenberg (1921)
présentation (2004)
conversation entre Chantal et Natalia Akerman (2004)
Demain on déménage
synopsis (2003)
note d’intention (2002-2003)
« Le frigidaire est vide. On peut le remplir »
récit autobiographique publié dans Autoportrait en cinéaste (2004)
« Narration Israël »
texte préparatoire pour Là-bas (2005)
« Là-bas ou ailleurs »
entretien avec Laure Vermeersch, Pierre Zaoui et Sacha Zilberfarb, Vacarme (2007)
entre l’éden et la Catastrophe
« Children’s Book »
montage de photographies et de textes, Artforum (2008)
« A propos des Femmes d’Anvers »
présentation (2008)
Tombée de nuit sur Shanghai
présentation (2009)
Maniac Summer
présentation (2009)
entretien radiophonique avec Corinne Rondeau (2011, inédit)
« Résidus – été maniaque à Belleville », montage de photographies et de textes (2009)
La Folie Almayer
note d’intention (2010)
« Réflexions après repérages » (2010)
scénario (2010)
entretien pour le dossier de presse (2011)
« The Pajama Interview »
entretien avec Nicole Brenez, Vienna International Film Festival (2011)
« Pas d’idolâtrie et se défaire de tout ce qui vous a réduit en esclavage »
entretien avec Elisabeth Lebovici, Mousse Magazine (2011)
Maniac Shadows
montage de 96 photographies (2012)
comme on parle d’art brut
Ma mère rit
récit (2013)
No Home Movie
synopsis et note (2015)
Now
présentation (2015)
Lod
note d’intention (2015)
vol. 3
Le 3e volume rassemble un texte de présentation de Cyril Béghin, les notices des textes et entretiens des volumes 1 et 2, une chronologie détaillée, ainsi que les listes des films, des installations et des écrits de Chantal Akerman.
Cyril Béghin, « Passages de la parole » (extrait)
Pourquoi faire un livre, quand on écrit ? En 1974, dans Je tu il elle, son premier long métrage, Chantal Akerman joue elle-même une jeune femme qui, d’abord enfermée seule dans une maison, y passe de longues journées à écrire des lettres sur des feuilles dispersées. L’un des plans séquences du film la montre aligner ces pages en plusieurs rangées par terre et en punaiser quelques-unes sur le parquet avant de s’allonger sur un matelas derrière elle. Voilà composé un livre minimal et expérimental, où l’écrit inégalement fixé forme un sol à partir duquel il est possible de partir, comme la jeune femme va le faire bientôt. « […] j’ai punaisé consciencieusement chaque page sur le sol, j’ai eu un tapis où mes pieds aimaient se frotter. » Il faut donc que la lettre soit figée pour qu’un départ soit possible. « Et je suis partie » sont les premières paroles dites off dans le film, et les premiers mots du texte qui lui a servi de scénario.
Pourquoi faire un livre, quand on écrit ? Chez Chantal Akerman, il semble que ce qui est écrit peut aussi bien se dire, s’envoyer, se perdre, devenir un film, se projeter, se jouer, et tant d’autres possibilités encore. Mais le livre n’entrerait dans cette grande variation qu’à une sorte de condition tacite et contradictoire, qui le rapprocherait du cinéma. Au détour d’un bref paragraphe du dernier récit publié par Akerman, Ma mère rit, la narratrice raconte comment, après avoir lu des livres, elle les pose « à l’arrêt de bus pour que quelqu’un d’autre les lise. […] Et les livres disparaissaient », de même que le regard ne retient pas un film, dans le moment même où il le partage avec d’autres regards. C’est toujours autre chose que l’on retient. « Je me suis dit un jour que je devrais me poster en face de l’arrêt de bus pour voir qui prenait les livres, qui s’intéressait à ces livres mais je ne l’ai jamais fait. »
Pas de possession ni de bibliothèque, aucune résidence stable du texte. La disparition à l’arrêt de bus esquisse l’imagination d’une circulation ouverte et anonyme, d’une échappée sans retour. Il y a là sans doute une morale générale : les œuvres ne se capitalisent pas. Pourtant le livre aurait un privilège. Est-ce qu’en s’y fixant l’écrit ne se libère pas, est-ce qu’il n’entrerait pas ainsi dans une forme de nomadisme symbolique, aussi triviales et fragiles en soient les apparences ? En un raccourci fulgurant, l’anecdote de Ma mère rit rappelle des intuitions plus complexes qu’Akerman exprime pour la première fois en 1998 dans un projet de documentaire sur le Moyen-Orient : « la terre qu’on traverse et qu’on ne prend pas fait penser au livre ». Elle le répète dans un entretien de 2011 : « le livre peut être une terre sans sang ». Ces formules, qui empruntent à Edmond Jabès et à Maurice Blanchot, renvoient à l’histoire et à la culture du « peuple du Livre » dont Akerman, de famille juive polonaise, était issue : « j’ai plus d’admiration quand même pour les écrivains [que pour les cinéastes], mais bon c’est sans doute lié à la fois à des choses d’enfance, et à la fois, bien que je ne sois pas religieuse, quelque chose qui est lié à ça, puisqu’il y a le premier Livre, enfin, il y a la Bible ». L’idée est aussi élémentaire qu’hermétique : les livres n’appartiennent à personne. Ou bien, dans les termes de l’exégèse juive, « l’histoire du livre est l’histoire de son effacement. […] Effacement particulier qui n’est pas nécessairement effacement du texte puisque – paradoxe – cet effacement a lieu par l’ajout de paroles, de textes supplémentaires. Il y a plutôt effacement de la maîtrise du discours, de la violence portée par le discours. » Ainsi le livre peut-il être une terre qu’on traverse et qu’on ne prend pas.
[…]
presse
– Philippe Lançon, « Chantal Akerman, le champ libre », Libération, 27 septembre 2024. Lire
– Philippe de Vita, « Chantal Akerman, la souplesse des mots », La Vie des idées, 20 septembre 2024. Lire
– Robin Vaz, « La ressasseuse », Critikat, 3 septembre 2024. Lire
– Fanny Cardin, « L’écriture est aussi un travail, vraiment du travail », Débordements, 3 juillet 2024. Lire
– Pierre Charpilloz, « Les mots de Chantal Akerman », Acumen, 29juin 2024. Lire
– Aurore Engelen, « Lire Akerman », Le Vif, 16 mai 2024. Lire
– Yohan Haddad, recension dans le numéro « spécial Cannes » de Télérama, 15 mai 2024.
– Jean-Michel Frodon, « Un vertigineux continent ‘logique’ », AOC – Analyse Opinion Critique, 6 mai 2024. Lire
– Charlotte Garson, chronique dans Plan large, l’émission d’Antoine Guillot sur France Culture, 4 mai 2024. Ecouter l’émission (les 10 dernières minutes)
– Cyril Béghin et Claire Atherton dans une émission spéciale de Son livre Pourparlers (produite par le CNL) dédiée à l’ouvrage. Ecouter l’émission
– Cyril Béghin est l’invité de Mathilde Wagman dans Le Book Club, l’émission de Marie Richeux sur France Culture, 18 avril 2024. Ecouter l’émission
– Tiphaine Samoyault, « Née trouée », Le Monde des livres, 18 avril 2024. Lire
– Fabienne Bradfer, « Tout Chantal Akerman en 1600 pages », Le Soir, 10 avril 2024. Lire
– Marianne Dautrey, « Chantal Akerman, un exil dans l’Histoire », Les Cahiers du cinéma, avril 2024. Lire
événements
– jusqu’au 19 janvier 2025 au Jeu de Paume (Paris) : exposition Chantal Akerman : Travelling, conçue par Laurence Rassel et Marta Ponsa.
Un nombre important d’événements (projections, rencontres, lectures, performances, concerts…) sont programmés, en consulter la liste ici : jeudepaume.org
– jeudi 7 novembre à 18h30 : rencontre à la librairie Potemkine (30 rue Beaurepaire, Paris 10e) avec Cyril Béghin et Jérôme Momcilovic, autour du coffret intégral des films paru chez Capricci et d’Œuvre écrite et parlée paru à L’Arachnéen.
https://store.potemkine.fr/?provenance=moncompte_infos
– vendredi 15 et samedi 16 novembre : journée d’étude Chantal Akerman à l’Académie royale de Bruxelles et discussion-lecture à la librairie CFC.
https://arba-esa.be/fr/agenda/rencontre-chantal-akerman-oeuvre-ecrite-et-parlee
– mercredi 20 novembre de 19h à 21h30 : projection d’Histoires d’Amérique au Musée d’art et d’histoire du judaïsme (71 rue du Temple, Paris 3e) en présence de Sonia Wieder-Atherton, et présentation du livre à la librairie du musée.
https://www.mahj.org/fr/programme/histoires-damerique-food-family-and-philosophy-31282
– samedi 7 décembre à 14h30 : table-ronde autour de l’écriture de Chantal Akerman au Jeu de Paume (Paris), avec Cyril Béghin, Daniella Shreir et Mathilde Wagman.
https://jeudepaume.org/evenement/table-ronde-ecriture-chantal-akerman/
– vendredi 13 décembre à 19h : à la Maison de la Poésie (157 rue Saint Martin, Paris 3è). Un parcours dans l’œuvre de Chantal Akerman au travers d’un montage de lectures de ses textes, de projections d’images et de films, d’extraits radiophoniques. Une proposition de Cyril Béghin, Sandra Alvarez de Toledo et Anaïs Masson.
https://maisondelapoesieparis.com/programme/chantal-akerman-oeuvre-ecrite-et-parlee/
Rencontres passées :
– le jeudi 28 mars 2024 à 19h, Cyril Béghin présente l’édition d’Œuvre écrite et parlée à la Cinematek de Bruxelles, où se déroule jusqu’au 21 juillet une rétrospective intégrale des films de Chantal Akerman, accompagnée d’une série de conférences et de rencontres ; en parallèle de l’exposition Chantal Akerman : Travelling, exposition rétrospective conçue par Laurence Rassel, Céline Brouwez et Alberta Sessa à Bozar.
cinematek.be/fr
https://www.bozar.be/fr/calendrier/chantal-akerman-travelling
– le jeudi 18 avril 2024 de 15h à 16h, Cyril Béghin est l’invité de Mathilde Wagman dans l’émission de Marie Richeux, Le Book club, sur France Culture.
– le mercredi 24 avril 2024 à 19h30, L’Arachnéen et Cyril Béghin présentent Œuvre écrite et parlée à la librairie L’Atelier (Paris 20e).
– le jeudi 25 avril 2024 à 19h, le Centre national du livre (CNL) organise une rencontre autour d’Œuvre écrite et parlée avec Tiphaine Samoyault, Claire Atherton et Cyril Béghin (modération : Laurent Delmas) (53 rue de Verneuil, Paris 7e).
– le jeudi 30 mai 2024, à 18h30, l’équipe d’AWARE, à Paris, invitent Cyril Béghin et Fanny Cardin à discuter de l’Œuvre écrite et parlée de Chantal Akerman.
awarewomenartists.com
– le vendredi 31 mai 2024, Laurent Evrard et la librairie Le Livre, à Tours, invitent Cyril Béghin à présenter Œuvre écrite et parlée.
librairielelivre.com
– le mercredi 5 juin 2024 de 18h à 20h, présentation du livre à l’INHA dans le cadre du séminaire IDEC (Institut d’étude critique), co-organisé par Hervé Joubert-Laurencin, Antoine de Baecque, Cécile Sorin et Marc Cerisuelo, et consacré aux écrits de cinéma, sur le cinéma, ou suscités par le cinéma, en présence de Cyril Béghin, Sandra Alvarez de Toledo et Anaïs Masson.
– le vendredi 7 juin 2024 à 18h, la librairie Ombres blanches, à Toulouse, organise une rencontre avec Cyril Béghin, suivie, à 21h, de la projection de Toute une nuit à la Cinémathèque de Toulouse.
ombres-blanches.fr
– le 5 juillet 2024, dans le cadre du festival La Rochelle cinéma (52e édition) qui programme une douzaine de films de Chantal Akerman, une rencontre a lieu avec Cyril Béghin, Claire Atherton, Aurore Clément et Stanislas Merhar, animée par Charlotte Garson (Cahiers du cinéma).
festival-larochelle.org
– à partir du 25 septembre : une rétrospective des films d’Akerman en salles est organisée par les éditions Capricci, dans des cinémas partout en France et notamment au Reflet Medicis à Paris.
Premier cycle : Je tu il elle (1974), News from home (1976), Les Rendez-vous d’Anna (1978), Toute une nuit (1982), Golden eighties (1986), Letters home (1986), Histoires d’Amérique (1988), D’est (1993).
capricci.fr
– le mardi 1er octobre 2024 : présentation de l’édition de Chantal Akerman, Œuvre écrite et parlée, par Sandra Alvarez de Toledo et Anaïs Masson (L’Arachnéen) à l’occasion de la projection de Toute une nuit (1984) au cinéma Le Reflet Médicis (Paris).
in english
Between her first short film, « Saute ma ville » (1968), and « No Home Movie » (2015), Chantal Akerman (1950-2015) directed over forty films. The impact of « Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles, » a 3-hour and 20-minute masterpiece she filmed at the age of 25 with Delphine Seyrig, ensured her immediate fame. The role that women play in her work led to her being identified as a feminist filmmaker, a description she welcomed but with reservation, like any form of labeling. From the 1990s onwards, Chantal Akerman was also the first filmmaker to explore contemporary art spaces: her installations have regularly been exhibited in galleries and museums in Europe, the United States, Israel, Latin America, and Japan.
Her cinematic work is complemented by a significant body of written work, nearly 1600 pages which we are publishing almost entirely. The editing has been entrusted to Cyril Béghin. This collection is presented in the form of three volumes housed in a box set: two chronological volumes (1968-1991 and 1991-2015), dedicated to Akerman’s texts, and a third that gathers the critical edition. This choice allows the filmmaker’s writing to develop with its own articulations and rhythm, without external intervention. The two Akerman volumes include not only screenplays, synopses, intentions notes, texts for the voiceovers of her films, but also mostly unpublished interviews and working documents. They include four books published during Akerman’s lifetime: a play, « Hall de nuit » (1992), two narratives, « Une famille à Bruxelles » (1998) and « Ma mère rit » (2013), and an autobiography, « Le frigidaire est vide. On peut le remplir » (in « Autoportrait en cinéaste, » 2004).
Through their rhythm, their punctuation, the freedom of syntax she uses and the « rehashing » that she herself claims as being both a quirk and a constructive principle, her texts bear the mark of her voice: the work is both written and spoken (she gave numerous readings of her narratives). The first two volumes are accompanied by a largely unpublished iconography. The third gathers Cyril Béghin’s presentation, a chronology, as well as his notes on Akerman’s texts, the exhaustive list of the filmmaker’s films and installations, and a selection of her published books, texts, and interviews.
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Cyril Béghin writes on cinema for journals, catalogs, and collective works. He was an editor at Cahiers du cinéma from 2004 to 2020 and a member of its editorial board from 2009 to 2020. He directed the edition of Dialoguesby Marguerite Duras and Jean-Luc Godard (Post-éditions, 2014) and Notes from the Fortress by Robert Kramer (Post-éditions, 2019). From 2003 to 2013, he co-directed monographic works published by Magic Cinéma (Bobigny), including one dedicated to Chantal Akerman, about whom he has published numerous texts and interviews in journals and catalogs.